L’intervention du Lt. Colonel Ulrich Manfoumbi a de quoi surprendre. À peine un jour après avoir orchestré ce que beaucoup qualifient déjà comme « le coup d’État le plus rapide du monde », le Gabon semble prêt à tourner la page et à reprendre le cours de sa vie quotidienne. Cette annonce, à la fois surprenante et rassurante, témoigne d’une approche inédite en matière de transition politique.

Au lieu des prolongées périodes d’instabilité ou d’incertitude que de nombreux pays ont connues après des coups similaires, le Gabon affiche ici une résilience et une adaptabilité remarquables. Cela suggère une préparation et une coordination sans précédent, ainsi qu’une volonté claire de minimiser l’impact de ce bouleversement sur la vie quotidienne des citoyens.

Cette reprise rapide des activités pourrait être interprétée de plusieurs façons. D’une part, elle pourrait indiquer un soutien ou, à tout le moins, une acceptation tacite du coup d’État par une grande partie de la population. D’autre part, elle pourrait être le signe d’une stratégie soigneusement orchestrée par les nouveaux dirigeants pour projeter une image de stabilité et de normalité.

Quoi qu’il en soit, l’efficacité avec laquelle ce coup d’État a été géré, suivi d’une transition presque immédiate vers la reprise des activités, est sans conteste un chapitre inédit dans l’histoire des coups d’État. Seul le temps nous dira les conséquences à long terme de cette approche singulière et les véritables motivations derrière elle.