Ce qui était jusque-là murmuré est désormais une réalité : le partenariat FPI/RHDP est mort. L’annonce a été faite lors du Secrétariat Exécutif du FPI, confirmée lors du Comité Central du 7 septembre, et sera entérinée et officialisée lors du Congrès à Yamoussoukro les 8 et 9 novembre.
Pour l’histoire, peu nombreux sont ceux qui savent qu’en réalité, le RHDP a été le premier demandeur de ce partenariat. C’est Adama Bictogo qui en a fait la demande le 13 novembre 2021, lors du Congrès dit de la clarification du FPI.
Lorsqu’après plusieurs rencontres informelles, le FPI a transmis le projet de partenariat et les Termes de Référence (TDR) au RHDP, il a fallu attendre neuf mois pour que ce dernier daigne répondre. Lors de la première prise de contact, la délégation du FPI a compris très vite que son partenaire n’adhérait visiblement pas à l’idée d’un partenariat gagnant-gagnant.
Voici quelques remarques non exhaustives du RHDP sur le document du partenariat :
Dans le préambule de l’accord, il a été demandé que la formule « convaincus que c’est dans l’action concertée et collective des forces politiques et sociales que se trouve la voie de la paix, de la stabilité politique et sociale et au développement de la Côte d’Ivoire » soit supprimée.
Concernant l’objectif du partenariat, formulé ainsi : « Les signataires de l’accord-cadre de partenariat décident de dépasser leurs antagonismes du passé et s’engagent à œuvrer conjointement dans le respect de leurs différences et de leur autonomie, à la consolidation de la réconciliation nationale, au renforcement de la cohésion sociale, à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire… », il a été demandé de supprimer les termes « décident de dépasser leurs antagonismes » et « à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire », remplacé par « l’approfondissement de la démocratie ».
Pour les engagements des signataires, il a été demandé de supprimer les expressions « s’engagent à agir en toute circonstance dans le respect des lois et institutions de la République » et « s’engagent à soutenir les actions du gouvernement en matière de développement économique et social ».
En ce qui concerne les élections, le texte stipulait que les signataires « conviennent de conclure des accords électoraux à l’occasion des différentes consultations électorales, notamment celles de 2023 (les municipales et régionales) et 2025 (la présidentielle), dans le cadre d’une gestion conjointe de l’État ». Il a été demandé de supprimer cette phrase, signifiant l’échec du projet de partenariat au plan électoral. Il ne restait donc dans le document que les points relatifs à la réconciliation, mais là encore, le RHDP n’a pas montré d’intérêt.
La suppression du ministère de la réconciliation et les propos de certains cadres du RHDP, qualifiant la réconciliation de « futilité », en sont la preuve. « La réconciliation ne figure plus à l’ordre du jour du programme du gouvernement », affirment-ils. La conséquence est qu’aucun acte n’a été posé dans ce sens depuis mai 2023, hormis la libération de Soul to Soul.
Face à cette situation, le FPI a invité le RHDP à un séminaire pour faire le bilan et tirer des leçons. La réponse a été un « niet » catégorique de la haute direction du RHDP.
Au regard de tout cela, faut-il continuer à espérer dans ce mauvais rêve ? Le FPI, après une analyse minutieuse de l’attitude du RHDP, en a conclu à un manque de volonté et de sincérité de ce parti à conclure un vrai partenariat gagnant-gagnant. Le FPI n’a pas d’autre choix que d’y mettre fin.
Edouard Yro Gozz Copenhague, Danemark
COMMENÇONS TOUS CETTE NOUVELLE SEMAINE AVEC DE L’ESPOIR.
La réconciliation nationale n’est pas seulement une nécessité politique, c’est un devoir envers les générations futures. Que cette semaine soit marquée par des gestes de paix, des paroles de fraternité, et une volonté sincère de tourner la page sur les divisions du passé.
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