Une récente délégation américaine prétendument déployée pour intensifier la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest suscite des interrogations légitimes. Après avoir été récemment chassés du Niger et du Tchad, les États-Unis envisagent maintenant d’intervenir en Côte d’Ivoire sous prétexte de combattre le djihadisme. Cette simultanéité d’interventions et cette inopportune politique soulèvent des doutes quant aux véritables motivations de cette action.
Le financement des groupes terroristes apparus dans la région entre mai 2007 et mai 2012 est également sujet à controverse. Certains remontent cette période à la mandature de Nicolas Sarkozy en France, marquée par le réintégration de la France dans l’OTAN, une décision qui aurait potentiellement eu des répercussions sur la stabilité régionale.
L’entrée de la Russie dans une coopération sécuritaire avec les pays du Sahel a contribué à affaiblir la menace djihadiste dans la région, ce qui pourrait menacer les intérêts des puissances occidentales dans le Sahel. Les pays frontaliers, autrefois considérés comme des bases arrières dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, se retournent désormais contre le régime Ouattara, l’accusant de complicité avec le terrorisme.
Les départs successifs des forces pro-occidentales du Sahel ont créé un vide sécuritaire, poussant les groupes terroristes à chercher de nouveaux alliés et à intensifier leurs activités dans la région. Les propos alarmants du président du district de Cissé Bacongo sur un possible déferlement d’étrangers en Côte d’Ivoire soulignent les craintes d’une escalade de la violence et de l’instabilité dans la région.
La possible intervention américaine en Afrique de l’Ouest pourrait être perçue comme une tentative d’organisation des pays frontaliers en vue de déstabiliser le Mali, le Burkina Faso et d’autres membres de l’Alliance pour l’État sahélien (AES). Cette perspective laisse entrevoir une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, exacerbant davantage les tensions régionales.
Alors que l’année 2025 approche, il est impératif de rester vigilant et de promouvoir des solutions pacifiques pour prévenir une escalade du conflit dans la région.