Le parcours politique tumultueux du président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, est marqué par une quête incessante de réconciliation nationale. Ayant surmonté deux périodes d’emprisonnement liées aux crises électorales de 2010-2011 et à la réélection controversée d’Alassane Ouattara en 2020, Affi N’Guessan a surpris en concluant un partenariat avec le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le 2 mai dernier.
Cependant, malgré son engagement en faveur de la cohésion nationale, le président Affi N’Guessan exprime désormais un profond mécontentement. Lors des assises du 2è congrès ordinaire du Cojep, il a critiqué sévèrement le programme de réconciliation d’Alassane Ouattara, le qualifiant de « bâclé » et dénonçant l’hypocrisie apparente qui règne dans le pays.
La Cour des comptes a également révélé des dysfonctionnements majeurs dans la gestion financière du gouvernement ivoirien. Des projets financés par des dons n’ont pas encore démarré, et des rapports font état de surfacturations et de manipulations comptables dans plusieurs ministères. Le ministre Zoro Epiphane Ballo a souligné un préjudice annuel de 1400 millions de francs CFA en 2019, représentant 64% du service de la dette nationale. En 2021, la déperdition atteint le chiffre ahurissant de 2132 millions de francs CFA, selon le Ministère de la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.
Cette somme considérable aurait pu être allouée à des projets vitaux pour le développement du pays, tels que la construction d’infrastructures, la rénovation des écoles, la création d’emplois et bien plus encore.
Affi N’Guessan, à travers un tweet incisif, souligne l’infiltration de l’argent dans tous les secteurs, menaçant les valeurs et la conscience nationale. Il dénonce les scandales impliquant trop souvent des dirigeants du régime et exprime son ras-le-bol face à la situation actuelle.
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Alors que la Côte d’Ivoire peine à se réconcilier en raison des problèmes persistants du pouvoir, de la cherté de la vie et de la fraude généralisée, le président Affi N’Guessan, autrefois animé par l’espoir d’une paix durable, se retrouve déçu et frustré. Le prix exorbitant des billets de la CAN, vendus à l’avance et revendus à des tarifs prohibitifs, ajoute une couche de préoccupation aux multiples défis auxquels est confronté le pays.