En octobre 2024, un article publié sur IvoireTV5 titré « Pierre Dagbo répond à sa suspension du FPI : Une preuve de panique dans le camp Affi » a fait grand bruit dans les cercles politiques ivoiriens. Dans cet article, Pierre Dagbo Godé, ancien vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI), dénonce avec virulence sa suspension du parti, affirmant qu’il s’agit d’un acte désespéré de Pascal Affi N’Guessan pour contenir une opposition croissante à sa direction. Il remet en question la légalité de la procédure et annonce son intention de recourir à des actions juridiques pour contester cette décision. Cependant, les arguments avancés par Dagbo Godé, notamment ses références à la suspension présumée du président du FPI en 2014, sont infondés et contredisent les textes officiels du parti. Ce qui soulève des questions sur la sincérité de son discours.
Le contexte de la suspension de Pierre Dagbo Godé
L’article d’IvoireTV5 présente les arguments de Pierre Dagbo Godé comme une réponse à sa suspension, qu’il interprète comme une preuve de panique dans le camp de Pascal Affi N’Guessan. Selon lui, cette décision n’a pas de fondement légal, et il s’inscrit en faux contre l’idée que son éviction du parti soit conforme aux règles internes du FPI. Il conteste également la manière dont le parti est dirigé, accusant Affi N’Guessan de chercher à éliminer les voix dissidentes.
Cependant, en s’appuyant sur ses critiques, Dagbo Godé fait référence à une prétendue suspension du président Affi N’Guessan en 2014, suggérant que les actions actuelles contre lui-même sont similaires. Il présente cette suspension comme un précédent juridique, affirmant que si Affi a pu être suspendu, sa propre suspension pourrait également être contestée sur une base légale.
2014 : Une fausse référence juridique
Pierre Dagbo Godé fonde une partie de sa défense sur un événement de 2014 qu’il décrit comme une suspension du président Pascal Affi N’Guessan par la direction intérimaire du parti. Cependant, en analysant les faits et en se référant aux statuts et règlements intérieurs du FPI, cette affirmation s’avère être une contrevérité. Contrairement à ce qu’il avance, Pascal Affi N’Guessan n’a jamais été formellement suspendu de la présidence du FPI en 2014.
En effet, selon les textes du parti, la suspension ou la destitution du président doit être validée par un Congrès, qui est l’instance suprême du FPI, comme indiqué dans les articles 23 à 27 du règlement intérieur du parti(STATIT FPI 1)(STATUT 2 FPI). Or, entre 2013 et 2014, aucun Congrès n’a été convoqué pour traiter de la question d’une éventuelle suspension du président Affi. Toute tentative de suspension en dehors de ce cadre aurait été illégale et contraire aux principes démocratiques régissant le FPI.
Le rôle du Congrès et la limitation des pouvoirs des autres organes
Dans ses déclarations à IvoireTV5, Pierre Dagbo Godé évoque également le pouvoir de la direction intérimaire de 2014, insinuant qu’elle aurait eu le droit de suspendre le président Affi N’Guessan. Cependant, cette interprétation va à l’encontre des textes fondamentaux du FPI. Le Congrès, réuni tous les cinq ans, est le seul organe compétent pour élire et révoquer les dirigeants du parti, comme le stipule clairement l’article 23 du règlement intérieur(STATIT FPI 1)(STATUT 2 FPI).
La Convention, l’autre organe délibérant du parti entre deux congrès, n’a pas les pouvoirs nécessaires pour destituer un président ou suspendre un membre de la direction. Son rôle est limité à la gestion des affaires courantes du parti, et elle ne peut intervenir que dans des domaines qui ne relèvent pas exclusivement des compétences du Congrès(STATUT 2 FPI). En clair, toute suspension du président Pascal Affi N’Guessan sans un Congrès aurait été contraire aux textes et aurait provoqué un tollé au sein du parti. Les membres du FPI qui sont bien informés des statuts du parti auraient immédiatement contesté une telle décision, qui n’a jamais été officialisée.
La suspension de Pierre Dagbo Godé et l'application des textes
Quant à la suspension de Pierre Dagbo Godé, il est important de noter que celle-ci s’est faite dans le respect des procédures internes du parti. Contrairement à ses affirmations dans l’article d’IvoireTV5, il existe des mécanismes dans les statuts du FPI permettant la suspension ou l’exclusion des membres qui se mettent en marge des orientations du parti. L’article 27 du règlement intérieur prévoit que les mesures disciplinaires peuvent être prises par les organes compétents du parti, notamment en cas de non-respect des directives ou de manquement aux obligations statutaires(STATUT 2 FPI).
Les raisons précises de la suspension de Pierre Dagbo Godé n’ont pas été spécifiées dans l’article, mais il est fort probable qu’elles soient liées à ses positions critiques et à son opposition répétée à la direction actuelle du FPI. Cette suspension n’est donc pas le fruit d’une manœuvre politique désespérée, comme il le suggère, mais plutôt une application stricte des statuts du parti, visant à maintenir l’ordre et la cohésion au sein des structures du FPI.
Un recours juridique peu probable
Pierre Dagbo Godé a annoncé son intention de saisir les tribunaux pour contester sa suspension. Toutefois, étant donné que les textes du FPI encadrent clairement les procédures disciplinaires et les mécanismes de suspension, il est peu probable qu’une action en justice aboutisse à l’annulation de cette décision. Les instances judiciaires se réfèrent généralement aux règlements internes des partis politiques, tant que ceux-ci sont en conformité avec les lois nationales. Or, les statuts et le règlement intérieur du FPI respectent pleinement les lois ivoiriennes sur les partis politiques, notamment la loi n°93-668 du 9 août 1993, relative aux associations et partis politiques(STATUT 2 FPI).
En conclusion, l’article de IvoireTV5 donne la parole à Pierre Dagbo Godé pour exprimer son désaccord face à sa suspension du FPI. Cependant, ses arguments sont basés sur des contrevérités et des interprétations erronées des textes du parti. Contrairement à ce qu’il avance, il n’existe aucun précédent juridique de suspension du président Affi N’Guessan en 2014, et la légalité de sa propre suspension est solidement ancrée dans les statuts du FPI. Toute contestation judiciaire serait vouée à l’échec, à moins que Dagbo Godé ne puisse prouver que les textes du parti ont été violés, ce qui ne semble pas être le cas dans cette affaire.
MOBILISATION GÉNÉRALE CONTRE LES NOUVEAUX KKB AU SERVICE DU RHDP : L'ALTERNANCE EN 2025 DÉBUTE MAINTENANT Texte de campagne :
Ivoiriennes, Ivoiriens, l’heure est grave. Alors que nous approchons des échéances électorales de 2025, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) manœuvre dans l’ombre, avec la complicité des nouveaux KKB, pour maintenir le statu quo au détriment de la démocratie et de l’alternance tant attendue.
Si vous aspirez à un changement, si vous croyez en une Côte d’Ivoire plus juste et prospère, mobilisez-vous dès maintenant ! Le Front Populaire Ivoirien (FPI) engage une bataille juridique contre cette coalition dissimulée, déterminée à verrouiller notre avenir. Ce combat est le nôtre, il est celui de toutes les voix qui refusent l’injustice et l’oppression.
2025 commence aujourd’hui avec cette mobilisation nationale. Ensemble, unis et déterminés, nous pouvons repousser les tentatives d’usurpation et ouvrir la voie à une alternance véritable. Chaque Ivoirien doit se lever pour défendre ses droits et contribuer à bâtir un futur où la démocratie l’emportera sur les manœuvres de l’ombre.
Ne restons pas spectateurs, soyons acteurs de notre destin ! Le FPI mène la bataille, rejoignez-nous !