Les récentes déclarations de Mamadou Touré, membre influent du RHDP, sur l’absence d' »arrangements politiques » pour l’éligibilité en 2025, traduisent une nervosité palpable au sein du parti au pouvoir. En effet, ces propos semblent moins relever d’une assurance tranquille que d’une crainte profondément enracinée : celle de voir le RHDP contraint de céder face à des compromis similaires à ceux imposés au FPI lors des Accords de Marcoussis.
Un passé chaotique et un avenir incertain
Le RHDP est né des cendres d’une crise politico-militaire qui a profondément marqué la Côte d’Ivoire. L’arrivée au pouvoir du parti, dans un contexte de rébellion et de guerre civile, n’a jamais véritablement dissipé les suspicions autour de sa légitimité. Aujourd’hui, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, cette mémoire tumultueuse refait surface. En pointant du doigt les « arrangements politiques », Mamadou Touré ne fait que raviver les souvenirs d’une époque où des décisions extérieures ont remodelé le paysage politique ivoirien, au prix d’un équilibre fragile.
La peur du RHDP semble donc double : d’une part, celle de perdre le pouvoir et de devoir rendre des comptes ; d’autre part, celle de voir la communauté internationale imposer des solutions pour prévenir une nouvelle crise, comme ce fut le cas avec les Accords de Marcoussis. Ce spectre plane aujourd’hui sur un régime qui peine à justifier ses acquis, au-delà de quelques infrastructures.
Un bilan de gouvernance critiquable
Si le RHDP s’enorgueillit de ses réalisations, notamment la construction de routes, de ponts et autres infrastructures, ces efforts semblent vains dans un contexte de stagnation industrielle. La croissance économique vantée par le pouvoir reste largement inégalitaire, et les secteurs porteurs tels que l’industrie manufacturière ou l’agriculture transformée peinent à décoller. Un pays ne peut se construire durablement sans un socle industriel solide qui crée de la valeur ajoutée et génère des emplois.
De plus, sur le front de la réconciliation nationale, le bilan du RHDP est désastreux. Les fractures politiques et sociales persistent, exacerbées par un discours souvent teinté d’arrogance, à l’image de celui de Mamadou Touré. Cette incapacité à réconcilier les Ivoiriens démontre les limites d’un pouvoir plus préoccupé par sa survie que par la cohésion nationale.
Un ministre vaniteux ou un porte-parole d’un régime en sursis ?
Les propos de Mamadou Touré masquent difficilement la peur d’un revers historique en 2025. En se lançant dans des diatribes contre d’hypothétiques « arrangements politiques », il s’attaque à un ennemi imaginaire pour détourner l’attention des vrais défis auxquels le RHDP fait face : la désillusion populaire, l’échec économique et l’isolement politique.
Le RHDP redoute-t-il de devenir la victime des mécanismes qu’il a lui-même utilisés pour prendre le pouvoir ? Cette question, lourde de sens, résonne alors que l’opposition, bien qu’hétéroclite, gagne du terrain et que la population ivoirienne aspire à un changement réel.
2025 : L’heure des comptes
La Côte d’Ivoire ne peut se permettre de revivre un scénario de crise à l’issue incertaine. Si le RHDP espère conserver le pouvoir, il devra faire face à ses responsabilités et répondre aux aspirations profondes des Ivoiriens. La construction d’un pays ne se limite pas à des ouvrages d’art ; elle repose sur la justice sociale, la réconciliation et une économie durable.
Les masques tombent, et derrière l’assurance affichée du RHDP se cache une peur bien réelle : celle de perdre le contrôle d’un pouvoir acquis dans la douleur et maintenu au prix de compromis qui pourraient, cette fois, lui être imposés.
LA JUSTICE TRIOMPHE TOUJOURS : POUR UNE ÉLECTION INCLUSIVE ET JUSTE EN 2025
Pendant 10 longues années, vous avez accusé, jugé et condamné dans vos discours. La CPI a parlé, et ses verdicts ont lavé l’honneur du président Laurent Gbagbo et du ministre Blé Goudé. Ils sont rentrés chez eux, sans excuses, sans reconnaissance de vos erreurs. Aujourd’hui, vous tremblez à l’idée de leur participation à l’élection présidentielle. Pourquoi cette peur ? Parce que vous savez que la vérité finit toujours par éclater. En 2025, exigeons une élection inclusive, équitable, et débarrassée des manœuvres politiciennes. Ensemble, faisons triompher la démocratie et la justice en Côte d’Ivoire.